Biodiversité

Le GOLF de ROUEN Mont-Saint-Aignan
s’engage en faveur de la biodiversité.

Depuis 2019, le Golf de Rouen Mont-Saint-Aignan est ENGAGÉ DANS LA PROTECTION DE LA BIODIVERSITÉ.
Il est labellisé « Golf & Biodiversité » niveau Bronze, par la Fédération Française de Golf et le Conservatoire des Espaces Naturels de Normandie.

Cela traduit notre volonté de pratiquer notre sport tout en connaissant mieux et en respectant davantage nos espaces naturels et ceux qui y vivent, ou s’y développent.

Pendant votre parcours, découvrez 10 points particuliers liés à la biodiversité et apprenez-en davantage en flashant sur votre parcours, les QR codes que vous trouverez aux différents emplacements qui figurent sur ce plan.

           

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Tous les éléments remarquables ne sont pas toujours directement identifiables, parfois peu visibles à toutes saisons ou à l’œil nu.

© G. Bereyziat

1. Restaurer des zones dites humides

Les zones humides sont des terres, qui en fonction de la saison et de la pluviosité, regorgent d’eau. Nous en avons peu sur notre parcours.

Nous avons donc décidé de créer une réserve d’eau, représentant l’équivalent d’une mare, en capitalisant sur le fort taux de pluviosité de notre région et sur la capacité de récupération des eaux de pluie de notre route d’accès et de nos toitures.

Cette réserve sera destinée à l’arrosage du parcours de manière à atteindre, à terme, un objectif d’autosuffisance en matière d’eau d’arrosage.

Une fois développée, la mare accueillera des espèces comme des odonates (libellules), des amphibiens (crapauds et grenouilles, salamandre), qui entreront en interaction avec les espaces boisés du parcours.

2. Gestion des arbres

Une des particularités du Golf de Rouen Mont-Saint-Aignan est d’être implanté en lisère de forêt, ce qui lui confère un atout certain par la beauté du paysage qui évolue au gré des saisons.

Les espaces boisés sont importants, cette forte densité de plantations engendre la nécessité d’entretenir régulièrement : élagage, plan de coupe et plantation sont réalisés avec l’accompagnement d’un expert forestier. Une attention particulière est accordée à ce patrimoine végétal, qui sert bien souvent de dortoir à de nombreuses espèces de l’avifaune.

© JM Deverre

© C. Leprou

3. Le lucane cerf-volant

D’une longueur de 5 à 7 cm, c’est le plus grand des coléoptères d’Europe !

Avant de devenir adulte, le lucane cerf-volant passe la majeure partie de sa vie sous forme de larve (jusqu’à 4 ans !). Celle-ci est qualifiée de « xylophage », c’est-à-dire qu’elle ne consomme que du bois mort. Néanmoins, elle est exigeante et seules les grosses souches ou les tas de buches en décomposition lui conviennent.

Il est facile à observer et spectaculaire lorsqu’il s’envole ! Comme tous les coléoptères, ses ailes antérieures sont transformées en étui pour protéger les ailes postérieures qui se rangent dessous, pliées en deux grâce à une articulation au milieu de cette aile.

Adultes, les mâles disposent de mandibules remarquables, en forme de bois de cerf.

Il vit dans les forêts feuillues où il se nourrit de sève et peut se retrouver jusque dans les grands parcs et jardins arborés. C’est un insecte actif au crépuscule et la nuit.

Sur le parcours, nous préservons des tas de bûches et quelques arbres morts afin de lui offrir un refuge pour se reproduire en toute tranquillité.

4. Maitriser la renouée du Japon

Originaire d’Asie, la renouée du Japon est une plante considérée comme une espèce exotique envahissante, représentant une menace pour la biodiversité locale.

Introduite au XIXe siècle en Occident, elle a une capacité de développement forte grâce à ses rhizomes. Elle empêche alors toute autre plante de croitre. Ses massifs peuvent atteindre 4 m de hauteur, sa feuille est large et ovale et son fleurissement en petites grappes blanches apparait en fin d’été.

Elle disparait dès les premières gelées, reste en sommeil durant l’hiver et rejaillit de plus belle au printemps suivant.

Le Golf de Rouen Mont-Saint-Aignan en a à plusieurs endroits de son parcours, dans des espaces toutefois limités.

Nous en pratiquons la fauche d’avril à octobre, avec une coupe qui doit être nette et fréquente pour épuiser la plante à terme et empêcher une colonisation excessive. L’arrachage des rhizomes peut également être pratiqué mais c’est plus contraignant et plus « visible » puisque le sol est comme labouré.

© C. Archeray – CEN Normandie

© istock – Agami

5. L’épervier d’Europe

Rapace diurne, l’épervier d’Europe a la taille d’un pigeon. Il niche dans les arbres à une hauteur qui peut aller de 6 à 12 m. Il est reconnaissable à ses ailes larges et terminées en arrondi, et à sa longue queue, droite au bout. Son envergure est d’environ 60 à 70 cm. Son vol est rapide avec des battements reconnaissables car ils sont frappés.

Une de ses particularités est que le mâle est plus petit que la femelle. En revanche il dispose d’un beau pelage gris ardoise réchauffée d’une teinte rousse sur les joues et les flancs quand la femelle affiche du gris et du brun.

Sa vision binoculaire importante – ses yeux jaunes sont perçants – lui permet un repérage efficace des proies.

Lors de la nidification, il installe son nid sur de vieux arbres de 20 à 50 ans, véritables lieux de cachette propices à guetter leurs proies : passereaux, gallinacées, …

Sur le parcours, l’épervier est souvent présent. Il chasse les petits oiseaux le long de toutes les lisières, et le boisement au centre du golf, lui offre un refuge idéal.

6. Gibier

Le chevreuil essentiellement forestier s’aperçoit de bon matin dans la brume. L’environnement boisé du Golf lui offre un écrin, où il se nourrit de bourgeons, feuilles et jeunes branches mais aussi des ronces, du lierre et parfois même des champignons, des faines et des glands.

C’est le plus petit cervidé d’Europe. Il porte des bois courts caduques, qui tombent donc chaque année. Sa femelle se nomme la chevrette et son petit le faon.

Très agile, il peut faire des bonds de 2m de haut et 6m de long et peut atteindre en pleine course, la vitesse de 90 à 100km/h.

© istock – 1F.Palombieri

© A. Verny – CEN Normandie

7. La cardamine impatiente

Appelée communément l’herbe au diable, cette plante à fleur pousse dans les sous-bois.

De mai à juillet, elle se couvre de petites fleurs blanches, très vite remplacées par des fruits écartés sur la tige. Elle est comestible.

Sa taille se situe entre 20 et 50 cm selon les sols sur lesquels elle s’épanouit.

La cardamine impatience est présente en de nombreux endroits de notre parcours et vous pourrez notamment l’observer le long du trou N°11.

8. Un patrimoine végétal diversifié

Une attention particulière est portée aux essences locales que l’on retrouve en nombre sur le parcours : chênes (pédonculé, sessile, rouge), charmes, merisier, pommiers.

En complément, vous pourrez observer la présence d’un grand nombre d’espèces d’arbustes et d’arbres :  frênes, pin (noir, Douglas, sylvestre) peuplier (noir, tremble), pommier, troène, houx, noisetier (commun, coudrier), cornouiller sanguin, châtaignier, bouleau verruqueux, aulne, marronnier, érable (champêtre, sycomore, plane)… jalonnent le parcours.

© A. Verny – CEN Normandie

© C. Leprou

9. Laisser des zones naturelles

Au profit de la flore & de la faune

Nous faisons le choix de ne pas tondre ni de faucher tous les espaces aussi régulièrement qu’autrefois, pour laisser la flore sauvage se déployer afin d’y favoriser l’accueil de polinisateurs, d’oiseaux insectivores et granivores, et de nombreux insectes.

Ces espaces spécifiques ont été répertoriés et sont, soit moins souvent tondus (une fois par saison) soit plus du tout tondus. Du printemps à l’été, les fleurs sauvages, mêmes discrètes, sont visibles un peu partout le long du parcours. Elles serviront de ressource alimentaire à de nombreux insectes comme les papillons ou les abeilles. Les secteurs moins fleuris, dominés par les graminées, constituent d’importants abris pour les sauterelles ou les petits mammifères comme le hérisson.

Favoriser la nidification

Le long du parcours, vous observerez des troncs morts au sol ou bien des troncs morts sur pied, appelés des chandelles. Ils sont volontairement conservés en l’état pour accueillir la nidification de différents oiseaux comme le pic vert, l’épervier d’Europe, ou encore le développement des insectes comme le lucane cerf-volant, le plus grand scarabée de France.

Ces espaces sont appelés « les délaissés » et constituent des refuges pour la faune et la flore.

10. La Theclas du Chêne

Ce papillon de jour, est de toute petite taille, tout juste 3 cm d’envergure. C’est un insecte de l’ordre des lépidoptères, qui peut être observé de la fin juin à la mi-août.

Si sa couleur gris-brun le fait disparaître sur bien des supports naturels, une touche de couleur orangée située à la base de ses ailes permet de l’identifier quand il se pose. L’ouverture des ailes chez la femelle permet d’apercevoir de jolies couleurs bleu-violacées.

Il s’agit d’une espèce discrète, peu fréquente en Normandie. Les adultes restent sur les chênes et se nourrissent du miellat des pucerons sur les feuilles des arbres et le suintement des glands en formation.

Sa taille, ailes ouvertes, est d’environ 30 à 35 mm.

Sur notre parcours, ce papillon volette le long des lisières de chênes, en particulier dans les secteurs les plus ensoleillés. La lisière exposée sud, juste au-dessus du parcours n°16 est particulièrement propice pour observer ce papillon.

© M. Lorthiois – CEN Normandie

© M. Lorthiois – CEN Normandie

11. La decticelle carroyée

C’est une des plus petites sauterelles, elle mesure environ 15 mm.

Elle appartient à l’ordre des orthoptères (comme les grillons et criquets).

Elle se fond dans la nature grâce à ses couleurs beige-brun mais ses sauts permettent de la repérer.

Cette sauterelle aime les terrains secs, pelouses sèches, à la végétation clairsemée, exposés au soleil ou encore dans les zones laissées en friches.

Son chant s’entend en fin de journée jusque tard dans la nuit. Ces stridulations sont discrètes et grinçantes. Les adultes s’observent au printemps et en été.

On la trouve sur le parcours plutôt dans la zone prairiale, sous les quelques pommiers que l’on trouve à proximité des parcours, plutôt d’août à septembre au niveau du trou N°17 et du départ N°18.

12. Vous pourrez aussi observer…

Le lièvre qui se repère à ses longues pattes postérieures et à ses bonds étonnants. C’est un animal sauvage, herbivore et très rapide, poussant parfois des pointes de vitesse jusqu’à 80km/heure. Peut-être le verrez-vous traverser le parcours de bon matin…

Sa femelle s’appelle la hase et ses petits les levrauts.

© iStock – 1DamianKuzdak

© iStock – Andyworks

L’écureuil roux est arboricole, il vit ici grâce à la proximité de la forêt verte. C’est un animal solitaire, courant le long des troncs, sautant d’une branche à l’autre, effectuant souvent des bonds impressionnants. Il est omnivore et varie son alimentation en fonction de ses rencontres : baies, bougeons, cônes des confères, graine des frênes, charmes, … Il cache ses provisions de façon aléatoire et participe ainsi à la dissémination des graines.

Et aussi des sangliers, laies et marcassins – qui se déplacent en hardemais ce sont des animaux diurnes. Ils sont omnivores et dévorent noix, glands, vers, insectes, larves, champignons, petits mammifères et oiseaux, …

© iStock – JMrocek

© iStock – JMrocek

Le renard, dont le rôle précieux est de réguler, entre autres, la prolifération des rongeurs, des taupes …

    Le pic vert, très friand de fourmis ; vous pourrez l’observer à certaines heures en train de picorer au milieu des gazons.

      © iStock – Mauribo

      © iStock – Petrovalillya

      Les mésanges charbonnières et bleues, qui nichent dans les taillis et se nourrissent de larves, d’insectes et de graines, présent dans la végétation.

        Les chauves-souris (4 espèces ont été inventoriées) ne se rendent visibles qu’au crépuscule lorsqu’elles viennent chasser les moustiques le long des lisières.

        Quelques chiffres clés de l’inventaire réalisé par le Conservatoire d’Espaces naturels de Normandie

        • 17 espèces de papillons répertoriées
        • 212 plantes différentes
        • 39 espèces d’oiseaux